Un ex-ambassadeur britannique explique à qui profite l’affaire Skripal

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La Première ministre britannique Theresa May persiste dans ses accusations impliquant Moscou dans l’empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal. À qui profite toute cette histoire «toxique»? Craig John Murray, ex-ambassadeur du Royaume-Uni en Ouzbékistan, a exposé son avis à Sputnik.

Si elle croit effectivement que M.Skripal a été victime d'un attentat organisé par les autorités russes, Theresa May est à plaindre, a estimé l'ancien diplomate britannique Craig John Murray dans un entretien accordé à Sputnik.

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«Elle fait des déclarations extrêmement fermes, tout en formulant toutes sortes d'hypothèses, ce qui est somme toute assez pitoyable», a relevé l'interlocuteur de l'agence.

Et de rappeler que, dès le départ, les autorités britanniques avaient laissé clairement entendre qu'elles restaient fermes dans leur intention d'accuser la Russie et ce quelles que soient les preuves.

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«Il y a seulement deux ans, le chef du laboratoire de détection de Porton Down, une installation de recherche militaire, a publié un article sur l'absence de toute preuve attestant que l'agent A-234 a été physiquement synthétisé, alors que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ne l'a même jamais interdit pour la simple raison qu'elle n'avait pas de preuves de son existence physique», a souligné l'ancien diplomate.

Selon ce dernier, il y a un certain temps, une campagne de russophobie a été lancée sur la base des accusations d'ingérence dans la campagne présidentielle aux États-Unis portées contre Moscou.

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«Vous pouvez voir vous-même à qui elle profite: à l'industrie de l'armement et à l'industrie d'espionnage. Tout ce qui se rapporte à l'espionnage et aux systèmes de sécurité fait l'objet de grosses industries. Des dizaines et des milliers d'espions font partie du Centre de communication gouvernemental, du MI6 et du MI5. Quelque 100.000 personnes y travaillent qui ont tous leur intérêt financier. Après que ces accusations ont été proférées, le budget de Porton Down a déjà augmenté de 85 millions de livres», a raconté l'interlocuteur de Sputnik.

Et d'expliquer que la russophobie était attisée dans l'intérêt des fabricants d'armes, des consultants sur les questions de sécurité et des espions.

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«Tous ces gens se trouvent au pouvoir au Royaume-Uni et même autrefois leur attitude envers la Russie était effroyable. Ainsi, l'affaire Skripal ne se répercutera sans doute que peu sur les relations entre nos pays. Tout porte à croire que tout restera comme auparavant», a conclu M.Murray.

Le 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. M.Skripal a reçu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis lorsque 10 agents russes, dont Anna Chapman, sont rentrés dans leur pays.

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Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».

Le Royaume-Uni a refusé de fournir des éléments de preuve, que Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, avait demandés auparavant.

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