En déclarant «inutiles» les démarches entreprises par Moscou en réaction aux décisions de Londres dans le cadre de l'affaire Skripal, le ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson, ferait croire qu'il n'est pas au courant des activités de ses diplomates en Russie.
Le ministre ne semblerait pas être au courant que le consulat britannique à Saint-Pétersbourg ne délivre plus de visas depuis 2009. Cette fonction a été déléguée à des structures spéciales, les centres de visas, que Londres a commencé à ouvrir en Russie il y a 12 ans.
Les relations russo-britanniques sont actuellement envenimées par l'affaire Skripal. Le 4 mars dernier, l'ancien colonel du GRU, service de renseignement militaire russe, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients dans la ville de Salisbury, à 140 km de Londres. Souffrant d'une intoxication par un agent neurotoxique, ils se trouvent actuellement dans un hôpital.
Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient une «représentation de cirque en plein Parlement».
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué pour sa part que Moscou avait demandé à Londres des documents de l'enquête, mais n'avait reçu aucune réponse concrète.