«Nous voudrions coopérer sur cette question avec la Russie dans les prochains jours», a indiqué M.Johnson.
Il a ajouté que Londres était prêt à donner à la partie russe un accès à l'enquête dans le cadre de l'affaire Skripal et la mort de M.Glouchkov.
«Nous ferons tout notre possible pour aider à découvrir les raisons de ce qui s'est passé», a souligné Boris Johnson.
«Nous sommes prêts à une telle coopération et nous sommes convaincus que Londres est vraiment prêt à donner un tel accès [à l'enquête sur l'affaire Skripal, ndlr]», a déclaré le sénateur russe Vladimir Djabarov.
«Nous voyons dans ceci, enfin, un pas vers une normalisation de nos relations. […] Je pense que cela arrive car ils y ont été poussés par leurs partenaires», a-t-il ajouté.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille, ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Selon les enquêteurs britanniques, il s'agit d'un empoisonnement à l'agent neurotoxique A-234.
Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M.Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations.
Nikolaï Glouchkov, un proche de l'oligarque russe décédé Boris Berezovsky, condamné en Russie à huit ans de prison pour les vols dans la compagnie aérienne russe Aeroflot, a été retrouvé mort le 12 mars à Londres. Selon Scotland Yard, M.Glouchakov a été étranglé. Sa mort a été qualifiée d'assassinat.