La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré qu'en Russie et en Union soviétique, «il n'y a jamais eu de recherches qui auraient porté comme titre ou nom de code "Novitchok" (A-234)».
«C'est un élément clé: jamais, en Union soviétique ou en Russie, le mot "Novitchok" (A-234) n'a été utilisé pour le développement d'éléments chimiques», a-t-elle poursuivi à la télévision russe.
Dans le même temps, la Première ministre britannique Theresa May a volontairement utilisé un «nom cliché», le Novitchok (A-234), dans le but de sous-entendre des «liens avec la Russie, ou simplement avec quelque chose de russe», ajoute Mme Zakharova.
«Le plus probable est que la source d'origine de ce produit chimique soient les pays qui ont mené des recherches intensives sur les substances du projet "Novitchok" (A-234) depuis la fin des années 90. Donc le Royaume-Uni, la Slovaquie, la République tchèque, la Suède et peut-être les Etats-Unis», a-t-elle révélé.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille, ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Selon les enquêteurs britanniques, il s'agit d'un empoisonnement au gaz Novitchok (A-234).
Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations.