La Chine participe à tous les mécanismes internationaux de recherche d'un règlement négocié du conflit syrien, a déclaré à Sputnik le directeur du Centre d'étude de la politique extérieure à l'Institut des problèmes internationaux de Shanghai Li Weijian, commentant la participation de l'envoyé spécial du gouvernement chinois Xie Xiaoyan au Congrès pour le dialogue national en Syrie.
«La Chine participe directement aux négociations de Genève, d'Astana et maintenant de Sotchi. La participation du représentant spécial chinois aux négociations de Sotchi est une nouvelle confirmation de la ferme intention de Pékin de contribuer à une résolution politique du problème syrien», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
La Russie et la Chine coordonnent leurs efforts sur la Syrie, et le forum de Sotchi a offert une nouvelle possibilité pour cela, a déclaré un autre interlocuteur de Sputnik, le politologue russe Igor Chatrov.
«Bien qu'elle ne participe pas aux opérations militaires, la Chine accorde une attention particulière à la crise syrienne. Pékin ne cesse de déployer des efforts diplomatiques pour désamorcer cette crise et soutient par tous les moyens la position de la Russie», a-t-il indiqué.
Les observateurs soulignent que l'envoyé spécial de la Chine Xie Xiaoyan a directement lié le règlement de la crise syrienne à l'élimination définitive de la menace terroriste.
Par ailleurs, M.Xie a réaffirmé la disposition de la Chine à participer au redressement économique de la Syrie, rappelant que Pékin avait plus d'une fois accordé sans demander de contrepartie une assistance matérielle et financière à la Syrie.
«La Chine participe aux négociations de Sotchi et de Genève non seulement parce qu'elle veut occuper sa niche dans la reconstruction de la Syrie après la guerre. […] La Syrie gît en ruines et il n'est pas du tout facile de la relever. Au départ, des investissements immenses et des fonds colossaux seront nécessaires, et la Chine y participera en fonction de la situation objective. Quoi qu'il en soit, cette tâche ne pourra pas être accomplie par seule la Chine. De nombreux pays devront y participer», a conclu le politologue chinois Li Weijian.
Les 29 et 30 janvier, le Congrès pour le dialogue national en Syrie a réuni plus de 1.500 délégués à Sotchi. La création d'une commission constitutionnelle est le principal résultat auquel il est parvenu.