Le vice-président de l'Association d'échange sino-arabe, Qin Yong, l'a annoncé dimanche 9 juillet à Pékin lors de la première foire d'investissement sur les projets de redressement de la Syrie après la guerre, et l'ambassadeur syrien en Chine a confirmé ce jour même que la Chine, la Russie et l'Iran auraient la priorité lors de la réalisation des projets économiques dans son pays.
Selon les experts interviewés par Sputnik, l'organisation d'une telle foire témoigne déjà de l'intérêt de Pékin pour la Syrie, mais ils évitent toutefois de parler pour le moment des risques d'investissements actuels en Syrie, vu la situation dans ce pays ravagé par la guerre.
«Pour la Syrie, le problème majeur consiste à mettre fin à la guerre et à régler ses relations avec l'opposition armée. Ensuite, elle doit rétablir l'infrastructure. Il est trop tôt, à mon avis, de parler aujourd'hui d'un parc industriel», a déclaré à l'agence Chen Fengying, du Centre d'étude de l'économie mondiale à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.
Un autre interlocuteur de Sputnik, l'analyste russe Ajdar Kourtov s'est prononcé pratiquement dans le même sens, en prônant avant tout le rétablissement de l'infrastructure en Syrie.
«Il est évident que le gouvernement syrien accordera des avantages aux investisseurs étrangers dans le rétablissement de l'infrastructure dévastée par la guerre, et les démarches de la Chine y sont tout à fait raisonnables», a estimé M.Kourtov.
Selon le politologue russe Vladimir Evseïev, la Chine a perçu la possibilité d'un règlement pacifique en Syrie et a commencé à s'y impliquer politiquement et économiquement.
«Pékin participe de plus en plus activement à la résolution du problème syrien pour assurer les meilleures conditions pour ses affaires en Syrie», a relevé l'expert.
À rappeler que la Chine a nommé son représentant spécial pour la Syrie, et le diplomate haut placé Xie Xiaoyan contacte tant les autorités que l'opposition. Le Président chinois Xi Jinping a annoncé l'octroi par son pays de plus de 29 millions de dollars à titre d'aide aux réfugiés syriens.