L’année qui s’achève a marqué un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme au Proche-Orient. Daech, qui a pendant plusieurs années contrôlé une grande partie de la Syrie et de l’Irak, a essuyé de lourdes pertes. Mais la politique n’est pas la seule source des souvenirs que nous garderons de 2017. Retrouvez les événements importants de 2017 dans ce Top 15 de Sputnik.
Victoires sur Daech en Syrie et en Irak
C’est pourquoi le Président russe Vladimir Poutine a ordonné le 11 décembre de retirer une partie du contingent russe déployé en Syrie.
En Irak, l’armée et les peshmergas ont libéré Mossoul et les villes voisines. A présent, les terroristes ne contrôlent plus que certaines régions du désert.
Centenaire des Révolutions russes de février et octobre 1917
En 2017, le monde a célébré le 100e anniversaire des Révolutions russes de février et d’octobre 1917 qui avaient provoqué la disparition de l’Empire russe et la naissance d’un nouvel État – l’Union soviétique. Ces révolutions ont défini, en grande partie, le paysage politique, économique et social du XXe siècle. La Russie et de nombreux autres pays ont accordé leur attention à cet anniversaire particulier.
La maison d'édition londonienne Pushkin Press a publié une anthologie intitulée «1917: histoires et poèmes de la Révolution russe», qui compile des poèmes et de la prose écrits entre 1917 et 1919. Des étudiants de Londres ont réalisé des dessins animés en s'inspirant d’œuvres classiques russes.
Nouvel An 2017 et nouveau Président américain
Depuis son entrée en fonction en janvier 2017, le 45e Président américain Donald Trump mène une politique assez extravagante et imprévisible. Il a annoncé le retrait des États-Unis du Traité de partenariat transpacifique (TPP) qui, selon lui, porterait atteinte aux intérêts économiques américains. Le locataire de la Maison-Blanche a en outre informé l’Onu de son intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Cela ne sera d’ailleurs possible qu’en 2020.
Vague d’attentats en Europe et aux États-Unis
Une série d’attentats a eu lieu en Europe et aux États-Unis en 2017. La plupart des attaques ont été effectuées au moyen de voitures-béliers.
En mars et juin, des terroristes au volant de camionnettes ont attaqué des piétons sur les ponts de Westminster et de London Bridge à Londres. Lors de la seconde attaque, les terroristes étaient dans le quartier de Borough Market, où ils ont attaqué des passants au couteau.
Quinze personnes ont trouvé la mort en avril dans le métro de Saint-Pétersbourg lors d’un attentat-suicide. En mai, un autre attentat commis par un kamikaze a fait 22 morts à Manchester, lors d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande.
Le 31 octobre, un camion a fauché plusieurs cyclistes dans le centre de New York.
«Montagnes russes» du Bitcoin
Entre envolées et dégringolades, la plus célèbre des cryptomonnaies a étonné en maintes occasions tant l'investisseur que le néophyte. Le Bitcoin fait l'objet d'une intense spéculation qui rend son cours très volatile. Il a vu sa valeur multipliée par 20 depuis le début de 2017, passant de moins de 1.000 dollars à quelque 20.000 dollars le 17 décembre. Après ce record, le Bitcoin a chuté à 11.000 dollars le 22 décembre.
La technologie blockchain (algorithme permettant de stocker et de transmettre des paiements, des contrats de façon transparente, sécurisée sans recourir à un organe central de contrôle), conçue pour le Bitcoin, intéresse également d'autres secteurs économiques. Selon des experts, la tendance générale à sa hausse se poursuivra en 2018.
Toutefois, l’ampleur du marché des cryptomonnaies est encore modeste par rapport aux actifs traditionnels. La capitalisation du Bitcoin, par exemple, est des centaines de fois inférieure à la capitalisation du marché boursier des États-Unis ou au PIB américain. Cette monnaie cryptographique fait l’objet de nombreuses critiques, notamment d’institutions financières telles les banques ou de gouvernements qui ne peuvent la contrôler. En décembre, la Bundesbank allemande a rejeté l’idée de faire circuler toute crypto-monnaie dans la zone euro.
L’«Homme-fusée» et risque de guerre nucléaire
Malgré ces menaces et les protestations de la plupart des pays, la Corée du Nord a poursuivi ses essais militaires. Elle a notamment mené fin novembre un tir d’essai du missile Hwasong-15 d’une portée de 13.000 km avant d’annoncer qu’elle était désormais capable de frapper n’importe quel point du territoire américain par une arme nucléaire.
La Russie suspendue des Jeux olympiques de Pyeongchang
Début décembre, dans le contexte du scandale de dopage, le Comité international olympique (CIO) a suspendu le Comité olympique russe, interdisant ainsi l’utilisation du drapeau et de l’hymne russes lors des prochains Jeux olympiques d’hiver qui auront lieu en Corée du Sud en février 2018.
La Russie s’est assurée 208 qualifications olympiques avant que le CIO n’adopte des sanctions contre son comité national. Des sportifs russes pourront participer aux compétitions à Pyeongchang sous la bannière olympique à condition de répondre à plusieurs critères: ne pas avoir été disqualifiés pour dopage, avoir subi tous les contrôles anti-dopage recommandés et avoir respecté les autres recommandations anti-dopage formulées par une commission spéciale du CIO.
Élections en France et Allemagne
En France, Emmanuel Macron, ex-ministre de l’Économie, est devenu le plus jeune Président du pays. Il a promis de réduire le taux de chômage, d’augmenter les retraites et les aides aux handicapés. Il a aussi proposé de porter les dépenses militaires à 2% du PIB contre 1,79% actuellement, d’intensifier la lutte contre le terrorisme et de établir un service national universel pour les hommes et les femmes.
M.Macron s’est dit prêt à un dialogue «exigeant» avec la Russie et a jugé nécessaire de lever les sanctions imposées à Moscou, après le respect des accords de Minsk sur l’Ukraine.
En Allemagne, la chancelière fédérale Angela Merkel a de nouveau remporté les législatives, mais c’était plutôt une victoire à la Pyrrhus. L’influence du bloc CDU-CSU, qui a enregistré son pire résultat depuis 1949, a diminué. Le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) de Martin Schulz a aussi présenté des résultats plutôt décevants, alors que le parti de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a accédé pour la première fois au parlement, devenant la troisième force politique du pays. Dans ce contexte, la formation d’un nouveau gouvernement allemand pose toujours problème.
Décision capitale?
Des affrontements ont eu lieu en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem. La Palestine a déclaré qu’elle ne considérait plus Washington comme médiateur dans le règlement du problème au Proche-Orient.
Malgré cette réaction au Proche-Orient, le Guatemala a suivi l'exemple de Washington, reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël et dix autres pays pourraient prochainement faire de même.
Guerres diplomatiques
L’année 2017 n’a pas été celle de l’amélioration des relations entre la Russie et les États-Unis, malgré l’arrivée au pouvoir du Président Donald Trump. A la fin du mandat du Président Barack Obama, Washington a expulsé les familles de 35 diplomates russes et fermé l’accès à des résidences diplomatiques russes aux États-Unis. Les autorités américaines ont ensuite fermé les représentations de la Russie à New York et à Washington, justifiant cela notamment par des attaques de pirates informatiques contre les serveurs du Parti démocrate et des tentatives présumées de Moscou d’influer sur la présidentielle.
Ces désaccords ont aussi touché les médias. La chaîne de télévision RT America a été obligée de s’enregistrer en tant qu’agent étranger. Les journalistes de RT et de Sputnik se sont vu interdire l’accès du Congrès. En réponse, Moscou a adopté une loi sur les agents étrangers et les journalistes américains ont perdu l’accès à la Douma (chambre basse du parlement russe).
La Catalogne est toujours en Espagne
La Catalogne a toutefois organisé un référendum le 1er octobre. Son parlement a adopté une déclaration d’indépendance. Une heure plus tard, le Sénat espagnol a autorisé la mise sous tutelle de la Catalogne. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé la destitution du président catalan et de son exécutif. Carles Puigdemont et certains de ses partisans sont partis pour Bruxelles, des membres du gouvernement catalan ont été interpellés.
Les partisans de l’indépendance ont remporté les élections anticipées catalanes organisées par Madrid le 21 décembre, obtenant 70 des 135 sièges au parlement.
Boom du GNL en Chine
Cette hausse des importations a surpris le marché. Selon la directrice de Thomson Reuters Anna Katrin Brevik, «aucun analyste ne s’attendait à une si grande hausse. Certains affirmaient qu’elle s’élèverait à 20 ou 30%, mais 50%… c’était une surprise».
En 2017, la Chine a importé 90 milliards de mètres cube de gaz dont 50 milliards de gaz liquéfié. Mme Brevik estime que Pékin importera 150 milliards de m3 de gaz dont 80 milliards de GNL d’ici 2020.
Les Kurdes aspirent à l’indépendance
Un référendum d’indépendance s’est déroulé dans le Kurdistan irakien le 25 septembre. 93% des Kurdes irakiens ont voté pour l’indépendance. Bagdad a qualifié le référendum d’illégitime et a adopté des sanctions contre le Kurdistan.
Un Président devient paysan
En novembre dernier, Robert Mugabe, le chef d’État le plus âgé au monde, a démissionné du poste de Président zimbabwéen. Arrivé au pouvoir en 1980, en tant que Premier ministre, il a pour la première fois été élu Président en 1987. Malgré son âge avancé, M.Mugabe a déclaré à maintes reprises qu’il n’allait pas se retirer de la vie politique. Il a souhaité participer à la présidentielle de 2018. Son épouse Grace a déclaré que M.Mugabe resterait populaire même après sa mort et que les Zimbabwéens voteraient pour son corps mort.
Un des neveux de l'ex-Président zimbabwéen Robert Mugabe a raconté aux médias que son oncle souhaitait commencer une nouvelle vie à la campagne et que sa femme continuerait de travailler à ses projets.
Les Terriens reviendront sur la Lune pour partir encore plus loin
Le directeur du groupe spatial russe Roskosmos a annoncé fin septembre, lors du 68e Congrès astronautique international (IAC) à Adelaïde, en Australie, que Roskosmos et l’agence spatiale américaine NASA avaient décidé de placer une station habitée en orbite de la Lune.
La Russie créera jusqu’à trois modules de la nouvelle station. Ils seront lancés d’ici à 2024-2026. Moscou a également l’intention de développer les mécanismes d’arrimage pour les vaisseaux qui s’amarreront à Deep Space Gateway. La Chine, l’Inde, le Brésil et la République sud-africaine pourraient aussi se joindre au projet annoncé par la NASA fin mars 2017.