La Catalogne a choisi l'indépendance lors des élections législatives anticipées. Ce sont les séparatistes qui l'ont remporté. Les partis se prononçant pour l'unité avec l'Espagne ne pourront pas former de coalition gouvernementale, ayant obtenu trop peu de sièges au parlement régional.
Les médias considèrent que les résultats des élections attestent d'une défaite pour le leader espagnol Mariano Rajoy. Le taux de participation a dépassé 80%, chiffre record pour des élections en Catalogne.
Toutefois, on continue de se poser des questions: les trois partis séparatistes, réussiront-ils à s'entendre pour former le gouvernement? Qui sera son chef, Carles Puigdemont se trouvant toujours en exil à Bruxelles?
La correspondante de la CNN Isa Soares raconte.
«Il semblerait que les Catalans aient soutenu les partisans de l'indépendance. Les trois principaux partis prônant la séparation de l'Espagne ont obtenu plus de la moitié de sièges — près de 70 des 135. Le Ciudadanos unioniste devient la fraction la plus importante, mais il n'a pas assez d'alliés pour former une coalition. Ce qui veut dire que la solution la plus probable serait une coalition formée par les trois partis séparatistes: la Catalogne en commun, la Gauche indépendantiste et le parti de la gauche révolutionnaire CUP.
Pour le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy qui espérait, comme l'avait déclaré un de ses adjoints, «décimer le mouvement pour l'indépendance de la Catalogne», les résultats des élections constituent un revers sérieux. Une question qui se pose: que fera Puigdemont? Rentrera-t-il en Catalogne pour occuper le poste de Premier ministre?»
Carles Puigdemont a déjà commenté les résultats du vote.
«Il est temps que Rajoy prenne conscience de ce qui est arrivé — la république catalane l'a emporté sur la monarchie», a-t-il déclaré sans toutefois préciser s'il avait l'intention de rentrer en Catalogne.
La coalition des trois partis séparatistes est probable, mais elle n'est pas la seule possible. Traditionnellement, le droit de former la coalition est accordé en premier lieu à la fraction la plus importante. Dans ce cas, ce sera la fraction du parti Ciudadanos. Sa présidente, Inés Arrimadas, a déclaré qu'elle allait essayer de s'entendre avec les séparatistes.
«Ce sera compliqué, mais nous essayerons», a-t-elle annoncé, citée par la BBC.