Les activités des médias russes déployant leurs activités en France sont entravées par les autorités du pays et «ce n'est pas la première fois», a constaté Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous voyons se former un climat ouvertement hostile aux ressources informationnelles russes», a-t-elle indiqué au cours d'une conférence de presse donnée jeudi.
«Nous savons très bien d'où vient le message, directement de l'État en la personne du Président français. C'est évident. Toutes les explications fournies à ce sujet, notamment par canaux diplomatiques, se résument à une chose, à savoir la phrase que Monsieur (Emmanuel) Macron a prononcée après son investiture au sujet de Sputnik et RT. Il s'agit de la position du chef de l'exécutif de France à l'encontre des journalistes qui travaillent légalement dans le pays», a-t-elle noté.
Elle a rappelé dans ce contexte l'appel à retirer sa licence à la chaîne de télévision RT France.
«N'est-ce pas un exemple de grossière ingérence de l'État dans les activités des médias? Et encore une chose: la lettre de l'opinion exigeant de fermer le média et de l'empêcher d'émettre. Elle semble avoir été écrite sur commande. Sur quoi repose-t-elle? D'après son style et son esprit, sur cette même phrase du Président français», a-t-elle ajouté.
Lundi, bien qu'il ait rempli à temps toutes les formalités d'accréditation, un journaliste de Sputnik s'est vu refuser l'entrée du palais de l'Élysée, c'est-à-dire la veille du jour où le nouvel ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, remettait ses lettres de créances au Président français Emmanuel Macron. Selon un document publié par l'Élysée, les journalistes peuvent observer l'arrivée des diplomates dans la cour de la résidence, même s'ils ne sont pas autorisés à assister à la cérémonie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait alors dénoncé ces accusations dénuées de preuves. «Je pense que cette déclaration est le produit de la campagne antirusse déclenchée à l'époque de l'administration Obama qui, par inertie, s'est répandu dans d'autres pays, notamment en Europe», avait-t-il indiqué.