«Nous exhortons les collèges français à cesser la ségrégation et [à arrêter, ndlr] de causer des entraves au travail des journalistes», a déclaré le diplomate qui a en outre invité Harlem Désir, représentant pour la liberté des médias à l'OSCE, de prêter l’attention la plus rigoureuse à cette «situation symptomatique» et d’aider si nécessaire Paris, pour que ce dernier applique les engagements adoptés dans le cadre de l’organisation.
Et cela en dépit du fait que la journaliste avait envoyé une demande d’accréditation pour l’événement et avait reçu une confirmation.
Pourtant, on a demandé à cette journaliste de quitter le bâtiment sous prétexte que son nom ne figurait pas sur la liste des journalistes accrédités.
«Ainsi, on observe soit un manque de coordination entre différentes structures de l’administration présidentielle, soit, ce qui est plus probable, il s’agit d’un jeu vilain bien réfléchi contre l’agence multimédia russe», a souligné M.Loukachevitch.
En outre, il a indiqué que les demandes écrites et répétées de Sputnik au service de presse de la présidence française pour l’inclure dans la liste des annonces restaient sans réponse. Le ministère des Affaires étrangères, bien qu’il ne bloque pas encore la délivrance de cartes de presse aux journalistes de Sputnik, ne répond pas aux demandes d'accréditation pour des conférences de presse au format électronique, lorsque les journalistes peuvent envoyer leurs questions au ministre par un portail spécial.
«Et bien que personne n’interdise officiellement à Sputnik d’exercer une activité professionnelle en France, l'accès au palais de l’Élysée et au ministère français des Affaires étrangères lui est, en fait, fermé. Il semble qu'ils ont décidé de suivre l'exemple des autorités ukrainiennes qui avaient déclaré une véritable guerre aux médias étrangers notamment russes que Kiev considère comme insuffisamment loyaux», a déclaré le représentant permanent de la Russie.
Rappelons que vers fin avril-début mai, les journalistes de Sputnik ont essayé à plusieurs reprises d'accéder au QG de campagne électorale d'Emmanuel Macron aux côtés d'autres médias mais se sont vu refuser l'entrée.
Emmanuel Macron entretient des relations difficiles avec les médias russes. Pendant sa campagne électorale, l'équipe du candidat d'En Marche! avait accusé RT et Sputnik de véhiculer de «fausses informations» à propos de M. Macron et de «travailler en symbiose avec des organisations fascistes ou d'extrême droite».