La presse rapporte dimanche que la Chine et le Vietnam sont arrivés à un «consensus» sur la gestion de leurs différends en mer de Chine méridionale. Cela est d'une importance stratégique pour Pékin, vu la tenue au Vietnam du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), a déclaré à Sputnik Grigori Lokchine, spécialiste des relations sino-vietnamiennes à l'Institut russe de l'Extrême-Orient.
«La Chine a mis le cap sur la libéralisation du commerce international et est en passe de devenir le leader de la mondialisation, alors que le Président américain Donald Trump refuse catégoriquement de soutenir la mondialisation, choisissant explicitement le protectionnisme», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que dans ces conditions, Pékin ne souhaitait pas du tout aggraver ses rapports avec le Vietnam à cause d'un conflit en mer de Chine méridionale.
«Le Vietnam ne le veut pas non plus. Surtout qu'il a tout fait pour la réussite du sommet et le renforcement de sa position internationale», a indiqué l'expert.
Un autre interlocuteur de Sputnik Shen Shishun, directeur du Centre d'étude du Pacifique sud à l'Institut chinois des problèmes internationaux, a rappelé pour sa part l'appel du Président Xi Jinping à renforcer la coopération avec le Vietnam pour régler le contentieux sino-vietnamien, signal explicite adressé aux États-Unis que ce conflit doit se résoudre dans un cadre bilatéral, à savoir sans ingérence américaine.
«Pékin n'a jamais considéré tel ou tel pays en dehors de la région à titre de participant au règlement du problème de la mer de Chine méridionale», a résumé M.Shen.
Intervenant lors du sommet de l'APEC, le Président chinois a déclaré que la Chine serait à l'avenir également garant de la paix et de la stabilité en Asie-Pacifique.