Les États-Unis ont décrété à plusieurs reprises des sanctions antidumping contre la Chine encore qu'il ne s'agisse pas que du papier d'aluminium, mais aussi de l'acier et des pneus, affirmant notamment que ces produits, subventionnés par le gouvernement chinois, étaient vendus à des prix abusifs, a rappelé à Sputnik Bian Yongzu, de l'Université populaire de Pékin.
«Cette stratégie est incontestablement appelée à garantir des avantages à l'économie américaine, mais je doute qu'elle s'avère finalement efficace», a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, il n'est pas à exclure non plus que cette nouvelle mesure restrictive soit liée à la situation politique à l'intérieur même des États-Unis où le Président Donald Trump n'est pas du tout populaire.
«Tout cela témoigne de la désintégration de la situation politique et économique aux États-Unis et se répercute sur le prestige de leurs dirigeants, ce qui fait inévitablement baisser le potentiel du pays au niveau mondial», a estimé l'analyste.
À l'opposé de bien de ses confrères russes, Bian Yongzu ne croit pas que les nouvelles sanctions américaines contre la Chine soient liées à la prochaine visite de Donald Trump à Pékin.
«J'ai bien l'impression que le Président américain croit sincèrement en de bonnes relations avec la Chine, tout en espérant que sa visite va y contribuer», a-t-il expliqué.
Selon le ministère américain du Commerce, du 20 janvier dernier, jour où Donald Trump a pris les rênes de la Maison-Blanche, au 25 octobre, les États-Unis ont initié 77 enquêtes antidumping et antisubventions, ce qui est 61% plus que l'année dernière.