Alors que le journal conservateur iranien Keihan promeut la maternité et des familles nombreuses, la chaîne de télévision britannique émettant en farsi recommande aux femmes iraniennes d'avoir un chien à la place d'enfants, ce qui est en fait une mode importée de l'Occident et contraire aux mœurs islamiques.
«On observe qu'aujourd'hui les Iraniennes ont beaucoup plus tendance qu'auparavant à acquérir des chiens de compagnie, mais on ne peut pas affirmer que cela soit typique de la majorité des femmes du pays. Selon des sondages, la plupart des Iraniennes aspirent toujours à avoir, traditionnellement, deux enfants», a déclaré à Sputnik Hossein Zarghami, démographe de l'Université de Téhéran.
Et d'ajouter que la plupart des femmes en Iran restaient insensibles à cette mode venue d'Occident et propagée par les médias.
Quoi qu'il en soit, l'universitaire n'a pas nié l'influence de la publicité et de la propagande occidentales appelant les jeunes couples iraniens à renoncer aux enfants.
Un autre interlocuteur de l'agence, Seyyed Mojtaba Jalalzadeh, expert iranien en politique internationale, a mis en garde contre la grave menace démographique que cette tendance occidentale présente pour l'avenir du pays.
«On peut dire que la génération présente ne cesse de suivre une mode ou une autre», a-t-il relevé.
Une certaine Sina M., mère de trois enfants, a déclaré à Sputnik qu'on pouvait avoir des enfants et des animaux domestiques, l'un n'empêchant pas l'autre.
«Quand ton petit grandit en voyant que tu fais également preuve de tendresse à l'égard d'un chien, cela a une influence très positive sur son éducation et sa santé psychique», a estimé la femme de 45 ans.
Mme Parwin, mère de cinq enfants, a souligné qu'un chien ne remplacerait jamais un enfant.
«Somme toute, il est peu probable que les Iraniennes préfèrent les chiens aux enfants. On ne doit toutefois pas oublier qu'un chien est aussi une créature de Dieu qui a droit à l'amour et à la caresse», a conclu cette mère de famille nombreuse âgée de 64 ans.
Depuis une dizaine d'années, les Iraniens aisés se sont entichés des chiens de compagnie, comme d'un signe extérieur d'une certaine opulence et d'ouverture aux mœurs de l'Occident.