"Aujourd'hui, l'Iran est connecté au réseau global par le biais de deux câbles, l'un passant par Dubaï et l'autre par la Turquie. Bien sûr, le trafic est limité par le service de sécurité informationnelle du pays. Les systèmes de télécommunication de la République sont également liés au réseau global.
(…) Or, ces systèmes sont placés sous le contrôle des ennemis de l'Iran, dont les Etats-Unis", a expliqué à Sputnik Nosratollah Jahangrad, un des initiateurs du projet, précisant que si un utilisateur d'Internet iranien veut envoyer un message à son compatriote, ces informations passent d'abord par Dubaï, puis par les Etats-Unis ou l'Europe et ce n'est qu'après que l'autre les reçoit.
"Si nous nous servons du réseau national, on n'aura plus besoin que nos données soient filtrées à l'étranger", a-t-il expliqué.
Et de préciser que pratiquement tous les services liés au fonctionnement des institutions administratives se faisaient par Internet.
"Si un jour, pour une raison ou pour une autre, l'Iran se voit coupé du réseau, le fonctionnement de toutes les institutions sera tout simplement suspendu", argumente l'expert.
Et d'ajouter que si les Etats-Unis et leurs alliés mettaient en place des sanctions contre l'Iran et privaient ce dernier d'accès à Internet, toute l'infrastructure du pays serait paralysée.
Certes, ce système ne pourra garantir à 100% la sécurité, mais permettra d'abord d'élever le niveau de cybersécurité et d'augmenter considérablement la vitesse d'Internet.
Le coût de l'initiative? Près de 6,3 millions de dollars ont été versés au cours des trois dernières années pour la réalisation du projet.