Une loi proposée par le Centre pour la justice et le développement des droits de l'homme ne débouchera pas sur le résultat attendu, la société égyptienne n'y étant tout simplement pas prête, a expliqué à Sputnik Ahmed al Mallah.
«Dans les années 1990, l'État s'était déjà attelé au planning familial, en lançant un travail d'explication parmi la population pour lui faire comprendre que la croissance démographique incontrôlée constituait un lourd fardeau pour l'économie, ce qui engendrait une assistance de moins en moins importante de l'État pour chaque citoyen», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'effet n'en avait été que de courte durée et avait disparu avec la fin de ce travail d'explication.
Selon l'expert, une loi à elle seule ne sera pas une solution, il faut que les gens se rendent compte de ce lien direct qui existe entre la croissance démographique et cette longue crise économique qui guette l'Égypte.
«Il faut une alternative, dont un travail d'explication permanent», a résumé l'économiste.
Un autre interlocuteur de Sputnik, l'universitaire égyptien Salah Hashim, a estimé qu'une loi limitant les naissances serait contraire aux traditions et à la Constitution de l'Égypte.
«On ne peut tout simplement pas chez nous interdir
Le Centre pour la justice et le développement des droits de l'homme est une organisation civile à but non lucratif enregistrée en 2008, qui se fixe pour but principal de diffuser en Égypte la culture de la démocratie et des droits de l'homme.