Le Centre pour la justice et le développement des droits de l'Homme a appelé à mettre en œuvre des mesures contraignantes pour réduire les conséquences dramatiques de l'explosion démographique en Égypte.
Premièrement, il propose une loi sur la limitation des naissances qui autoriserait à n'avoir que deux enfants par famille et par période de dix ans. A la naissance d'un troisième enfant, la famille serait privée d'allocations et les études de cet enfant surnuméraire ne seraient pas gratuites.
Un autre projet de loi, avancé par cette même organisation, consiste à fixer l'âge minimum du mariage à 20 ans. En outre, elle préconise de criminaliser les mariages précoces et les mariages avec les mineurs.
Le secrétaire de presse de l'organisation, Zaidan al Qanayi, a même appelé à distribuer aux jeunes parents et familles des licences qui les autoriseraient à avoir des enfants. En outre, cette autorisation, qui serait similaire au permis de conduite, régulerait le nombre d'enfants dans une même famille.
D'après le représentant de l'organisation, ce sont les fatwas de l'Université al-Azhar et d'autres établissements religieux du pays, ainsi que la diffusion des idées religieuses parmi la population égyptienne, qui explique l'explosion démographique dont souffre le pays.
Ce centre pour la justice et le développement des droits de l'Homme est une organisation civile à but non lucratif enregistrée en 2008, qui se fixe pour but principal de diffuser en Égypte la culture de la démocratie et des droits de l'Homme.
Au cours des années 1987-2015, une politique similaire de contrôle des naissances était en vigueur en Chine, où une famille ne pouvait avoir qu'un enfant (ou deux dans certaines zones rurales).