Mary Shenk, Hillard Kaplan et Paul Hooper ont publié un article d'analyse au sujet des tendances démographiques actuelles dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B, Biological Sciences, sur le site The Royal Society Publishing.
Il existe de nombreuses raisons expliquant la baisse de la natalité qui sont notamment liées à l'attitude des familles envers cette question, ainsi qu'à la situation de la médecine mais aussi à l'intention des femmes d'ajourner le fait de faire des enfants pour d'abord valider des parcours universitaires. Selon les auteurs de l'article, toutes ces explications ne sont pas suffisantes. Le déclin démographique semble avoir des racines sociales.
La concurrence pour l'emploi et l'abondance qui caractérise les sociétés de consommation constituent un point très important expliquant les intentions des couples à avoir un certain nombre d'enfants. Avant, il était clair que les gens planifiaient leur famille sous contrainte de ressources financières, souvent limitées.
C'est d'autant plus intéressant que ces ressources financières jouent finalement un rôle important dans le choix de la composition des familles. Selon les chercheurs, les décisions prises par les couples s'appuient sur leurs images de la compétition et des inégalités et sur leur désir d'élever leur propre statut social.
Les familles qui veulent améliorer leur position dans la société compte accomplir cette tâche par des activités consommatrices. Finalement, une telle approche les conduit à admettre qu'ils ne peuvent pas avoir un nombre élevé d'enfants.