Avec 165.764 naissances contre 154.805 en juin 2014 (soit une hausse de 7,1%) et avec 161.267 décès contre 148.787 en juin 2014 (soit une hausse de 8,4%), le moins que l'on puisse dire est que la situation démographique semble évoluer dans une direction qui semble maintenant lisible, analyse d`Alexandre Latsa.
Pour le premier semestre 2015, la situation est la suivante.
Les six premiers mois de 2015 ont vu 926.776 naissances contre 932.460 pour les six premiers mois de 2014 soit 5.684 naissances en moins (une baisse de 0,6%) tandis que le pays a connu 988.097 décès contre 961.103 pour la même période en 2014 soit une hausse de 26.994 et donc de 2.8%.
Alors que le pays avait au cours du premier semestre 2014 connu une baisse naturelle de population de 28.643 habitants, cette dépopulation naturelle se monte pour le premier semestre 2015 à 61.321 habitants.
Puissance des symboles, certaines périphéries se portent cependant bien puisque le nombre de naissances a par contre explosé à Sébastopol (+10%) et de 2,3% pour l'ensemble de la Crimée. Une évolution similaire frappe le district autonome des Nenets tandis que des hausses prononcées de naissance (autour de 6 à 7%) frappent Khabarovsk, Volgograd, Saint-Pétersbourg, Moscou, l'Oblast de Nijni-Novgorod, la région de Moscou ainsi que les deux grands oblast du sud de Moscou que sont l'oblast de Tula et celui de Kalouga.
En clair, le nombre de naissances reste soutenu et même en légère augmentation dans la partie européenne et centrale de la Fédération de Russie.
La mortalité est, elle, en augmentation pour le premier semestre 2015, de +2,3% contre +5,2% pour le premier trimestre, et ce sur la quasi-totalité du territoire de la Fédération de Russie hormis quelques exceptions comme le district autonome des Nenets, la république de Touva ou dans la région de Moscou.
Il faut noter que la hausse de la mortalité est due à une hausse des décès dues aux maladies vasculaires ou dues aux voies respiratoires mais que le nombre de morts par accidents de la route, suicides, assassinats continue lui de diminuer.
Quelles évolutions semblent plausibles?
La Russie semble être de nouveau rentrée dans une dynamique de hausse de mortalité, tandis que le nombre de naissances reste lui étonnamment élevé. Pour les pessimistes, il faut garder en tête qu'une bonne santé démographique ne dépend pas d'une mortalité faible mais avant tout et surtout d'une natalité élevée.
La baisse naturelle de population a depuis le début de l'année, été compensée par l'immigration puisqu'au 1er juin 2015 la population de la Fédération de Russie a toutefois augmenté de 13.100 habitants, la population de Russie se montant à 146,3 millions d'habitants au 1er juin 2015.
2015 devrait vraisemblablement, sans cataclysmes, connaître une faible hausse naturelle de population, voir un quasi-équilibre et voir sa population globale augmenter avec l'immigration (notamment la poussée de migrants ukrainiens) pour atteindre à peu près 146,5 ou 146.6 millions d'habitants au début 2016.