L'annonce du blocage par l'armée arabe syrienne du principal bastion de Daech dans la province de Homs, et par la même le dernier rempart réel sur la voie vers Deir ez-Zor assiégé, nous le confirme: le moment est maintenant venu pour les forces gouvernementales de reprendre complètement la ville.
La secte takfiriste est donc acculée. Selon plusieurs spécialistes, la bataille pour la libération totale de Deir ez-Zor (une partie de la ville est contrôlée depuis plusieurs années par des troupes d'élite syriennes, qui sont avec les civils assiégés par Daech), pourrait commencer dans les prochaines semaines. Cette victoire tant attendue devrait mettre un terme à la présence de Daech en terre syrienne, bien que les cellules terroristes dormantes ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Il faut y être prêt.
Tout être censé comprend aujourd'hui parfaitement, et la presse mainstream ne fait pas (ou plus) exception, que le gouvernement syrien est en passe de gagner la guerre. Il suffit pour cela de regarder une carte de guerre à jour et de la comparer avec celle d'il y a deux ou trois ans. Oui, aujourd'hui Damas ne contrôle plus seulement la Syrie dite «utile», à savoir les cinq plus grandes villes du pays, mais une grande partie du Centre et de l'Est désertique. Les extrémistes de Daech vont perdre. Et avec eux tous ceux qui avaient espéré réaliser un scénario à la libyenne en Syrie. Cela n'aura pas lieu. Bien sûr, les alliés de la Syrie y ont en beaucoup contribué, parfois de manière déterminante.
Mais là aussi, les chances semblent réelles, compte tenu du fait que plusieurs représentants des forces kurdes syriennes font de moins en moins confiance aux États-Unis et commencent à privilégier le dialogue avec Damas. D'autant plus, que ni le gouvernement syrien ni la Turquie voisine ne semblent prêts à accepter une quelconque décision unilatérale en ce sens.
Tout cela pour dire que bien qu'aujourd'hui le gouvernement syrien contrôle les territoires sur lesquels se trouvent plus de 85% de la population syrienne, d'ici la fin de l'année il retrouvera très probablement le contrôle d'autant du territoire national en termes de superficie, ce qui est très révélateur. Autre fait fort révélateur, et souvent passé en silence par la presse mainstream, c'est le retour de plus en plus évident des réfugiés syriens dans leur pays. Et plus l'armée gouvernementale libère de villes et de localités, plus ce flux de retour s'accentue. Cela a été admis, y compris par des officiels de l'ONU traitant de la question des réfugiés.
Ce qui signifie qu'avec le conflit syrien, nous sommes bel et bien arrivés dans une nouvelle ère. Une ère que beaucoup ont encore du mal à accepter. Soyons réalistes: leur refus durera encore longtemps, mais il ne changera pas la réalité du moment ni celle à venir. Dans cette réalité, un certain nombre de pays vont jouer un rôle de premier plan.
L'hystérie de certains continuera à augmenter proportionnellement. Tant pis pour les têtus.
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