Carla Del Ponte, 70 ans, a annoncé son départ de la commission dans une interview publiée hier par le journal suisse Blick. Selon le site d'information Newsru.com.
Dans cette interview, Carla Del Ponte qualifie la Syrie de «pays sans avenir». «Ils détruisent tout ce qu'il y a d'humain. C'est incroyable», déclare la procureure. «Et croyez moi, des crimes horribles comme ceux commis en Syrie, je n'en ai vus ni au Rwanda ni dans l'ex-Yougoslavie. Nous pensions que la communauté internationale avait tiré des leçons des événements au Rwanda. Mais non, elle n'a rien appris!», déplore Carla Del Ponte.
Del Ponte a intégré la commission internationale indépendante d'enquête de l'Onu sur la Syrie en 2012. Cet organisme avait été créé en août 2011 par le Conseil des droits de l'homme pour enquêter sur les crimes en Syrie, indépendamment de leur auteur. Depuis, la commission a recueilli des milliers d'interviews et tient une liste des personnes soupçonnées de crimes de guerre dans ce pays.
Carla Del Ponte et d'autres membres de la commission ont appelé plusieurs fois le Conseil de sécurité des Nations unies à envoyer le dossier syrien au Tribunal pénal international (TPI), indique le service russe de la BBC. Dans un communiqué, la commission exprime sa gratitude à la procureure pour sa contribution au travail de l'organisme, ainsi que pour ses «efforts personnels et son intervention pour soutenir la cause de la justice».
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