«Dès 2008, nous avons mis en place le conseil des migrants qui regroupait la ville et les associations que l'on appelle «historiques», celles qui étaient là depuis le départ de ce phénomène et qui se sont occupées plus ou moins, puis, de plus en plus de cette situation en fournissant de l'aide aux migrants. Nous avons mis en place une aire de distribution de repas et une aire de douche, qui se sont retrouvées très vite saturées.»
Et d'ajouter que:
«Depuis 2008, nous avons cette expérience, cette expertise, qui montre qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose de créé à Calais, c'est un afflux très important qui vient s'installer les semaines qui suivent. La population calaisienne n'a pas à subir le manque de courage des instances européennes pour traiter ce sujet.»
Pour Philippe Mignonet, cette décision de justice n'est pas pertinente puisque «Les solutions existent, il n'y a pas de besoins supplémentaires d'en créer. Quant aux points d'eau, la ville de Calais dispose de huit fontaines d'eau potable accessibles, disposées à différents endroits. Et puis, l'ensemble des toilettes publiques de la ville de Calais sont gratuites et en libre accès. Il n'y a donc pas la nécessité de créer de nouvelles structures.»
«Je vois mal une condamnation, évidemment le non-respect pourrait l'entraîner, mais Madame le Maire de Calais tiendra et nous, ses adjoints et l'ensemble des élus de la majorité du conseil municipal, serons avec elle et ferons front commun. Et puis j'imagine bien que la population calaisienne, qui n'a que trop souffert d'une situation difficile, sera avec son maire, en dehors de toute étiquette politique afin de venir en soutien et de montrer effectivement que la maire de Calais à raison dans sa démarche.»
Pourtant, des solutions politiques à l'échelle européenne pourraient réussir à réguler le flux migratoire, comme nous l'explique l'adjoint au maire:
A défaut de la mise en place de cette politique commune européenne, Philippe Mignonet espère que le Président de la République tiendra ses promesses.
«Le Président de la République a déclaré que d'ici à la fin de l'année qu'il n'y aurait plus de sans-abris à la rue parce qu'il ne faut pas stigmatiser les migrants, Il y aussi des sans-abris français. Et bien nous verrons comment le Président met en œuvre cette politique.»