Le Président américain Donald Trump examine avec les membres de son administration la possibilité d'introduire de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie et de l'Iran pour le soutien qu'ils accordent aux autorités syriennes, a annoncé l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'Onu Nikki Haley.
« Nous [l'administration américaine, ndlr] en discuterons et nous avons déjà entamé ces discussions », a-t-elle déclaré dans une interview à la chaîne CNN, répondant à la question visant à savoir si le Président souhaitait durcir les sanctions à l'encontre de Moscou et de Téhéran.
Les preuves de l'attaque chimiques seront soumises à Moscou
Nikki Haley assure en outre que Washington dispose de preuves de l'implication de Bachar el-Assad à l'attaque chimique survenue le 4 avril dans la province syrienne d'Idlib. Or, pour le moment ces données sont classées secrètes.
« Nous avons des preuves de l'implication d'Assad, nous les avons vues, nous savons ce qui s'est passé. Nous n'avons aucun doute à ce sujet », a-t-elle dit.
Mme Haley a en outre déclaré que Washington soumettrait ces preuves à Moscou qui « continue à couvrir le Président Bachar el-Assad ».
Tillerson évoquera avec Lavrov la « responsabilité russe »
L'administration américaine espère recevoir des réponses de la part Moscou au sujet de la présence d'armes chimiques en Syrie.
« Il ne faut pas oublier que la Russie a assumé la responsabilité pour la destruction des armes chimiques en Syrie. C'est bien que le secrétaire d'État [Rex] Tillerson aille en Russie la semaine prochaine. Je pense qu'à l'issue de cette rencontre il y aura beaucoup de réponses », a-t-elle ajouté.
« Pas de paix en Syrie tant qu'Assad est au pouvoir »
Bien que la priorité primordiale des États-Unis en Syrie soit la lutte contre l'organisation terroriste de Daech, Washington ne voit pas de règlement politique dans ce pays proche-oriental tant que Bachar el-Assad sera au pouvoir, a encore ajouté Mme Haley.
Rappelons que juste avant l'attaque chimique, Nikki Haley avait déclaré que le départ de Bachar el-Assad ne faisait plus partie des priorités des États-Unis en Syrie.
La coalition nationale syrienne a fait état, mardi, de 80 morts et de 200 blessés dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, imputant cette attaque aux forces gouvernementales syriennes. Le commandement de l'armée syrienne a rejeté les accusations et a reporté la responsabilité sur les djihadistes et leurs protecteurs.
Précédemment le Président syrien Bachar el-Assad avait déclaré que le gouvernement syrien n'avait utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple. Il a rappelé qu'en 2013, Damas avait donné son accord au démantèlement de ses armes chimiques et qu'à l'heure actuelle il ne disposait pas de stocks de telles armes.
Les stocks d'armes chimiques ont été évacués de Syrie.
En août 2014, la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas avait été annoncée. Dans un communiqué, le Président Barack Obama avait lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre ».
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