Dans cette perspective, certains responsables américains se sont récemment rendus à La Haye afin de discuter de la future enquête et exprimer leurs préoccupations, note le Foreign Policy.
La haute instance judiciaire a plusieurs fois dénoncé les cas de maltraitance des détenus afghans par les militaires américains, survenus entre 2003 et 2005. « Les crimes présumés ont été commis avec une extrême cruauté et portaient atteinte à la dignité humaine des victimes », indique un rapport présenté l'année dernière. Cependant, les autorités des États-Unis n'ont pas réagi d'une manière appropriée à ces signalements.
Autre élément sur lequel l'attention de la CPI s'est portée : le bombardement de l'hôpital de Médecins sans frontières à Kunduz, survenu en 2015 et qui a coûté la vie à 42 personnes, dont 24 patients et 14 membres du personnel de MSF.
« Cela demandera un nombre considérablement plus élevé de preuves que celui dont dispose à ce jour le bureau du procureur », explique le média. Il est en outre à noter que les États-Unis ne sont pas membre de la CPI et ne reconnaissent pas sa juridiction.