C'est pour cela, écrit le journal allemand Handelsblatt, que l'armée gouvernementale ˗ épaulée par ses alliés russes, libanais et iraniens ˗ cherche à reprendre par tous les moyens le contrôle sur la ville, notamment sur sa partie orientale où les rebelles ont pris leurs quartiers.
Bien que ce ne soit pas pour aujourd'hui, ni même pour demain, le gouvernement syrien parviendra tôt ou tard à atteindre son objectif, affirment les experts. « Alep tombera lentement, peut-être en l'espace d'un an », indique notamment Robert Ford, ancien ambassadeur américain en Syrie: « Alep ne constitue pas le tournant, pas encore. Le président Assad parviendra sans doute à ses fins. Cependant, cela ne mettra pas fin à la guerre, les rebelles continuant de résister en dépit de bombardements acharnés. »
« Cela peut durer encore cinq ans, peut-être dix, mais au bout du compte, Bachar el-Assad règnera en maître sur le pays divisé », conclut M. Ford.
Et de rappeler: « Dans les années 80, l'Afghanistan était en proie à une guerre opposant le gouvernement et les moudjahidines. Tandis que l'Union soviétique épaulait les troupes gouvernementales, l'Arabie saoudite aidait les insurgés islamistes en leur fournissant des munitions. Bien que l'armée afghane avait alors une supériorité stratégique et contrôlait toutes les grandes villes, elle ne parvenait pas à endiguer la résistance des moudjahidines. En fin de compte, l'Union soviétique a retiré ses troupes. »
« Il est possible que cela taraude toujours Moscou. (…) La Russie cherche à renforcer son influence géopolitique sur la péninsule arabique et à s'imposer en tant que puissance mondiale sur la scène internationale », souligne M. Naoum.
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