Notons que l'hôpital traumatologique à Kunduz était l'unique établissement en son genre dans le nord-ouest du pays. Autrement dit, une partie de l'Afghanistan comptait sur cet hôpital, où les médecins dispensaient en urgence des soins chirurgicaux non seulement aux personnes touchées par le conflit armé, mais aussi aux victimes d'accidents. Les médecins de cet hôpital traitaient les blessures de la vie quotidienne.
"Suite au bombardement américain de l'hôpital, nous avons perdu nos collègues et nos patients, qui ont péri cette nuit-là, mais les habitants de l'Afghanistan ont également perdu la possibilité de recevoir des soins médicaux. Et jusqu'à présent, nous n'avons pas pu remettre en état le bâtiment", a indiqué à Sputnik Jonathan Witthall.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, l'aviation américaine a bombardé l'hôpital de MSF à Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan, tuant 42 personnes. Les autorités américaines assurent que ce raid meurtrier a été causé "avant tout par une erreur humaine", aggravée par des "défaillances techniques et manquements à la procédure".
Au terme d'une enquête militaire, aucune poursuite pénale n'a été engagée. Seuls quelques soldats du rang et sergents ont été sanctionnés, aucun général n'ayant été tenu pour responsable de la bavure.