« Si le convoi prend la route de Castello, il sera attaqué » : telles étaient les menaces proférées fin août par un groupe baptisé « conseil local » qui contrôle l'est d'Alep, a raconté aujourd'hui Sergueï Lavrov.
Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, est divisée depuis 2012 entre quartiers tenus par les rebelles opposés à Bachar el-Assad à l'est et zones fidèles au président à l'ouest.
L'utilisation de la route de Castello pour acheminer une aide humanitaire a été pour la première fois évoquée le 26 août lors d'une rencontre russo-américaine à Genève, a rappelé le ministre. Le jour même, l'Onu a confirmé qu'un convoi humanitaire prêt à se mettre en route se trouvait à la frontière turque et qu'il pouvait se rendre à Alep.
« Le gouvernement syrien s'est dit prêt à coopérer en la matière », a-t-il assuré. Mais le « conseil local » a menacé d'attaquer les camions humanitaires. L'Onu a alors fait une pause et a cherché pendant plusieurs jours à faire changer d'avis ses dirigeants.
« Je n'affirme rien. Je veux tout simplement dire qu'il y avait des menaces directes et explicites à l'encontre des convois humanitaires qui prendraient la route de Castello », a-t-il conclu.