Les accusations contre Damas ou Moscou d’avoir bombardé le convoi humanitaire, déjà qualifiées de gratuites par le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ont été cette fois démenties par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Nos militaires ont déjà fait les déclarations appropriées en disant que notre aviation n’opérait pas là-bas. L’aviation syrienne ne le pouvait pas non plus, parce que l’attaque du convoi est survenue dans la nuit, les avions syriens ne volent pas de nuit, ils sont privés de cette possibilité, et l’attaque a eu lieu au moment où le fret humanitaire était déjà déchargé à Alep est », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Russie-1.
Dans la nuit de lundi à mardi, un convoi humanitaire du Croissant-Rouge syrien et de l’Onu a été bombardé à Ourm al Koubra, à nord-ouest de la ville d’Alep. Le passage du convoi dans les quartiers est d’Alep a été concerté avec Damas et l’opposition armée. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a fait état de la mort d’un responsable et d’au moins 20 civils.
Les États-Unis pointent du doigt les troupes gouvernementales syriennes ou la Russie. Mais Washington estime que « de toute façon » c’est Moscou qui est responsable.
Moscou a déclaré à maintes reprises que les données de reconnaissance étaient toujours minutieusement vérifiées lors du choix des cibles à frapper en Syrie. Aucune des accusations précédentes selon lesquelles les avions des forces aérospatiales russes auraient bombardé des ouvrages civiles n’a trouvé de confirmation.