Convoi frappé en Syrie: même l’Australie conseille aux USA de ne pas accuser trop vite

© AFP 2024 Olivier DoulieryJulie Isabel Bishop
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Même l’Australie, un allié des plus proches des États-Unis, appelle à ne pas se hâter de nommer les auteurs de la frappe d’un convoi humanitaire en Syrie. Mais au lieu de donner des explications pour la récente bavure militaire qui a coûté la vie à 62 militaires syriens, Washington préfère accuser… devinez qui.

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Il est encore prématuré pour nommer les responsables de la frappe contre le convoi humanitaire en Syrie, a déclaré dans une interview accordée à Sputnik la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Isabel Bishop.

« C’était un horrible accident. C’est horrible, mais les faits sont encore à établir », a-t-elle déclaré dans le cadre d’une séance de l’Assemblé générale de l’Onu à New York.

Sa déclaration a fait suite aux nouvelles accusations hâtives des États-Unis portées contre la Russie. Cette fois, Washington affirme tenir Moscou responsable de ce raid contre un convoi qui acheminait de l'aide dans la province d'Alep.

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« Toutes nos informations montrent clairement qu’il s’agit d’une frappe aérienne. Ce qui signifie que deux sujet auraient pu en être responsables, le régime syrien ou le gouvernement russe », a déclaré catégoriquement le conseiller adjoint du président américain pour la sécurité nationale Ben Rhodes lors d’un point de presse à New York. Fait curieux, « de toute façon » c’est certainement la Russie qu’il considère comme le responsable de la bavure.

Comme d’habitude, le conseiller adjoint américain a oublié de mentionner le troisième « sujet » en mesure d’effectuer un raid aérien : les États-Unis eux-mêmes. D’autant plus qu’ils ont déjà pris l’habitude de bombarder d’autres cibles que les positions des terroristes.

Juste la semaine dernière, Washington a reconnu avoir mené « par erreur » une frappe aérienne contre les forces gouvernementales syriennes dans la province d’Alep, une « bavure » qui a coûté la vie à 62 militaires et fait 100 blessés.

Le porte-parole du président russe a qualifié les nouvelles accusations portée contre Moscou d’« affirmations gratuites », ajoutant que ni la Russie ni les forces gouvernementales syrienne n’ont effectué de frappes contre le convoi humanitaire en question.

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