Le convoi humanitaire organisé par l'Onu et le Croissant-Rouge syrien a été bombardé lundi soir près d'Alep.
« Tous les convois sont suspendus en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire » en Syrie, a déclaré à Genève le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.
Le convoi touché lundi transportait notamment de l'aide de l'Onu, a-t-il précisé lors d'un point-presse.
« Un responsable et (…) des civils ont perdu la vie » dans le raid, a déclaré de son côté un porte-parole de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Benoît Carpentier, précisant que ce bilan pouvait évoluer.
« Plusieurs civils ont été tués et blessés », a-t-il précisé.
Il a également indiqué que, d'après les premières informations, 18 des 31 camions qui composaient le convoi humanitaire avaient été touchés par le raid.
Lundi, le cessez-le-feu de sept jours proclamé la semaine dernière est arrivé à expiration.
Le ministère russe de la Défense a déclaré que la trêve n’avait été observée dimanche dernier que par l’armée syrienne, alors que les combattants de l’opposition l’ont violée à maintes reprises.
Le 17 septembre, l’armée gouvernementale syrienne a annoncé que l’aviation de la coalition avait effectué quatre frappes sur les positions des militaires syriens encerclés par les terroristes du groupe Daech près de la ville de Deir ez-Zor. Ces raids ont fait 62 morts et environ 100 blessés parmi les militaires.
Les États-Unis ont confirmé avoir effectué les raids. Selon des porte-paroles du Pentagone, les militaires étaient convaincus de bombarder des positions de Daech et ont cessé l’opération immédiatement après avoir découvert l’erreur. Cependant, selon le ministère de la Défense russe, les djihadistes de l’État islamique ont lancé une offensive après le raid.