"Pour cela, nous gardons environ 40% de nos réserves de change en euro", a souligné le président.
Cependant, juge le leader russe, des réformes s'imposent en Europe. Il a notamment pointé des problèmes économiques tels que le vieillissement de la population et la chute des rythmes de croissance de productivité.
Le président russe a en outre évoqué l'avis des experts, selon lesquels la politique de l'élargissement de l'Union européenne ne prenait pas en compte l'intention de différents pays d'adhérer à la zone d'euro.
"Entrer au sein d'une zone monétaire unie avec des indices économiques assez faibles et préserver non seulement les rythmes de croissance, mais l'économie elle-même contre des épreuves lourdes est très difficile".
Interrogé sur l'avenir de l'UE, le leader russe s'est abstenu de tout commentaire sur l'éventuelle sortie d'autres membres de l'Union européenne suite au Brexit, qualifiant cette question de provocation. "Il peut y avoir des solutions intermédiaires qui permettent de préserver au sein de la zone euro les membres présents à ce jour", a souligné l'homme fort du Kremlin.
"Ce n'est pas notre tâche, mais nous suivons toujours attentivement la situation et souhaitons le succès à nos partenaires européens", a assuré le président.
En juillet dernier, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, un des principaux économistes de renommée mondiale, Nouriel Roubini, a prédit la dislocation de l'UE en raison de la sortie du Royaume-Uni. Selon lui, la Suisse et le Danemark, qui n'ont toujours pas adhéré à la zone euro, pourraient renoncer à ce projet.