L'échec économique
L'échec politique
Nous sommes aujourd'hui dans une impasse. Ne pouvant plus ajuster la politique monétaire aux besoins de l'économie, le gouvernement découvre qu'il doit se plier à des règles strictes dans le domaine budgétaire et fiscal. Si un pouvoir extérieur fixe désormais la politique monétaire, il faudra à terme que le même pouvoir fixe les règles budgétaires et fiscales. Quand le processus budgétaire échappe au contrôle du gouvernement il en va de même pour le processus fiscal. Or, le fondement de TOUTE démocratie réside dans le fait que la représentation du peuple, le parlement, doit avoir — et lui seul — le dernier mot en matière de budget et d'impôt. L'euro, détruit lentement les vieilles nations au sein desquelles s'était construite et consolidée la démocratie et menace désormais d'un retour en arrière au monde d'avant 1789.
Mais, cette question est désormais posée par le fonctionnement même de l'Union européenne. Si l'on en veut une preuve, rappelons cette citation de Monsieur Jean-Claude Juncker, le successeur de l'ineffable Barroso à la tête de la commission européenne: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Ce divorce entre élite et peuple trouve une de ses justifications dans le délitement de la souveraineté nationale qui marche de concert avec le délitement de la démocratie. Certes, des élections se tiennent régulièrement en France. Mais, ont-elles encore un pouvoir de changer la politique, voire de changer l'élite dirigeante? On peut en douter. Ce délitement de la souveraineté nationale s'est mis en place avec le traité de Maastricht. Il s'est amplifié par petit pas. Victor Hugo le disait déjà (1), et comme en son temps on peut écrire que l'on «nous retire petit à petit tout ce que nos quarante ans de révolution nous avaient acquis de droits et de franchises.(…) Le lion n'a pas les mœurs du renard (2)».
La fin de l'UE
Cela ne pourra passer que par cette Communauté des Nations Européennes, une communauté qui sera nécessairement ouverte à la Russie, et qui devra remplacer cette Union européenne aujourd'hui agonisante. C'est à cette tâche qu'il faut aujourd'hui s'atteler.
(1) Voir sa plaidoirie devant le TRIBUNAL DE COMMERCE, lors du « PROCES DE MONSIEUR VICTOR HUGO CONTRE LE THEÂTRE-FRANCAIS, ET ACTION EN GARANTIE DU THEÂTRE-FRANCAIS CONTRE LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS » en 1832.
(2) http://librairie.immateriel.fr/fr/read_book/9782824701387/chap_0035
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