Ce mois-ci, Marial a marqué l'histoire lorsqu'il est devenu le porte-drapeau de la première équipe olympique du Soudan du Sud, menant ses compatriotes Margret Hassan et Santino Kenyi dans le stade Maracana de Rio lors de la cérémonie d'ouverture.
So exciting to see Concord High's own Guor Marial carrying Olympic flag for South Sudan pic.twitter.com/TXdRKKBSOJ
— Allie Morris (@amorrisNH) 6 августа 2016 г.
Rio est les deuxièmes Jeux olympiques de Marial, mais les premiers dans lesquels il peut porter les couleurs nationales sud-soudanaises.
A Londres, il y a quatre ans, il a dû se présenter en tant qu'athlète indépendant sous le drapeau olympique parce que le Sud-Soudan, qui n'avait gagné l'indépendance que l'année précédente, n'a pas pu envoyer une équipe.
"Porter le maillot du Sud-Soudan sur la ligne de départ serait incroyable. Beaucoup de gens ont perdu leur vie pour la liberté du pays que nous avons maintenant. Voilà pourquoi je cours et c'est la raison pour laquelle je veux aller représenter le drapeau", a indiqué Marial dans un entretien à la BBC.
Esclavage et liberté
Le Sud-Soudan s'est séparé du Soudan en 2011 suite à l'accord de paix de 2005 qui a mis un terme à plus de deux décennies de conflit entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles du sud.
Adolescent, Marial a été forcé de courir pour sauver sa vie durant la longue guerre civile au Soudan où il a perdu 28 membres de sa famille, a été enlevé à deux reprises et s'est retrouvé dans la servitude.
Former slave Guor Marial set to run for South Sudan in Olympic marathon https://t.co/4xRuuAs4oq pic.twitter.com/RUzDJrArOc
— Stuff.co.nz Sport (@NZStuffSport) 18 августа 2016 г.
Marial a finalement fui le Soudan en 1999. Il s'est échappé d'abord en Egypte avant de se déplacer aux Etats-Unis en 2001 quand il n'avait que 16 ans.
Dans le cadre des préparatifs à Londres, le CIO lui a proposé de courir pour le Soudan mais il a refusé affirmant que ce serait une trahison de son pays, de sa famille et de tous ceux qui avaient combattu pour l'indépendance.
Chemin difficile vers Rio
Ses rêves olympiques semblaient s'envoler, quand les dirigeants mondiaux de l'athlétisme sont intervenus à la dernière minute pour lui assurer une place dans la course de dimanche prochain.