Benjamin Netanyahu et son épouse ont été accueillis à leur sortie de l'avion par le président rwandais Paul Kagame et son épouse. Un tapis rouge était déployé sur le tarmac et une fanfare militaire a joué les hymnes nationaux des deux pays, selon les images retransmises en direct à la télévision nationale RTV.
Au lendemain du génocide, "le gouvernement rwandais s'est senti une réelle affinité avec Israël pour des raisons historiques évidentes", explique à l'AFP Phil Clark, spécialiste du Rwanda à l'université londonienne SOAS.
"C'est un pays qui a connu également un génocide, un petit pays entouré de voisins hostiles, un pays avec très peu de ressources mais qui s'est relevé de son génocide très rapidement et d'une manière très impressionnante", poursuit-il. "Il était évident pour le Rwanda de se tourner vers Israël pour s'en inspirer".
La visite de M. Netanyahu va "consolider d'autant plus les liens entre les deux pays", estime-t-il.
Les liens entre Israël et le Rwanda ne s'arrêtent pas aux génocides et se sont intensifiés ces dernières années, notamment depuis la visite à Jérusalem de M. Kagame, en 2013. Les deux pays on signé un accord de coopération en 2014 et en 2015, et le Rwanda a ouvert une ambassade à Tel-Aviv.
Si le Rwanda est en faveur d'une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, il s'était abstenu en 2014, lorsqu'il était membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, de voter une résolution — finalement rejetée — prônant la fin de l'occupation des Territoires palestiniens.
M. Netanyahu s'était rendu en Ouganda lundi, au Kenya mardi, et ira en Ethiopie jeudi. Cette tournée, la première d'un Premier ministre israélien en Afrique subsaharienne depuis des décennies et qualifiée d'"historique" par l'intéressé, vise à renforcer les relations économiques et diplomatiques israélo-africaines.