Génocide rwandais: Paris déclassifie les documents de la présidence française

© Wikipedia / Fanny SchertzerЧерепа жертв геноцида в Руанде
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La France a déclassifié les documents relatifs au génocide commis au Rwanda, émis entre 1990 et 1994 par l'Elysée, cette décision intervenant le jour du 21e anniversaire du génocide rwandais.

L'Elysée a déclassifié, mardi 7 avril, les archives de la présidence française sur le Rwanda pour la période de 1990 à 1995, et ce, le jour du 21e anniversaire du déclenchement du génocide rwandais, le 7 avril 1994, le président François Hollande ayant tenu ses promesses.

"Rien n'interdit plus la consultation de ces archives" qui seront ainsi à la disposition des chercheurs, des associations de victimes ou de la société civile, souligne l'Elysée, dans un communiqué.

Selon la présidence française, dans quelque temps, d'autres archives seront déclassifiées, celles de l'Assemblée nationale et des ministères des Affaires étrangères et de la Défense. 

Parmi les documents déclassifiés figurent les "archives Quilès", du nom de l'ancien ministre socialiste Paul Quilès qui avait présidé la mission des commissions de la Défense et des Affaires étrangères de l'Assemblée sur les opérations militaires conduites par la France et les Nations unies, notamment, au Rwanda entre 1990 et 1994. Son rapport avait été publié en décembre 1998. 

Répondant à "un souhait de vérité pour les historiens et la société civile", le chef de l'Etat français avait annoncé il y a un an qu'il œuvrerait pour faciliter le travail de mémoire sur cette période tragique. 

La question du rôle joué en 1994 par Paris, alors allié au régime hutu, qui a déclenché le génocide contre des Tutsis, empoisonne depuis plus de vingt ans les relations bilatérales entre la France et le Rwanda, qui a souvent accusé par le passé Paris de s'être rendu complice des tueries. 

L'actuel président rwandais Paul Kagame accuse toujours la France de complicité dans le génocide, reprochant à Paris d'avoir soutenu le gouvernement extrémiste hutu. Mais Paris a rejeté à de maintes reprises ces accusations, assurant que les forces françaises n'avaient fait qu'œuvrer à la protection des populations civiles. 

Les relations entre Paris et Kigali ont été rompues en 2006 après la mise en cause par la justice française de proches du président Paul Kagamé dans l'attentat visant le président d'alors, Juvénal Habyarimana, puis rétablies quelques années plus tôt.

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