Telle est la conclusion tirée par les experts économiques de Die Welt, Holger Zschaepitz et Anja Ettel, qui citent cinq raisons autorisant l'UE à remettre en cause l'avenir de la France.
Peur d’un Frexit
"Au moment où tout le monde parle du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit, ndlr), beaucoup ignorent d'autres problèmes qui menacent l'objectif commun consistant à bâtir une Europe puissante", écrivent les auteurs.
Selon le quotidien allemand, les récents sondages montent que 74% des Français estiment que Marine Le Pen accédera au second tour de l'élection présidentielle de 2017.
Impossibilité de dévaluer la monnaie nationale
D'après les analystes, afin d'opérer une relance économique, la France a besoin de dévaluer sa monnaie d'au moins 10% (ce qui est impossible dans cas de l'euro) et de restructurer son marché du travail.
Dette exorbitante
En d'autres termes, tous les Français devraient travailler toute l'année sans recevoir de salaire pour rembourser la dette de leur pays.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le problème de la dette s’est posé en France au moment où le taux d'intérêt appliqué par la Banque centrale européenne (BCE) n'a jamais été aussi bas.
Rigidité du marché du travail
Cependant, le marché du travail a besoin de réformes de structure, indiquent les auteurs.
"Les 4.000 pages du Code du travail français réglementent les moindres détails, de la pause toilette aux dimensions des fenêtres de bureau. Cela constitue la principale raison pour laquelle le marché du travail est tellement rigide", constatent les experts.
Ils estiment que si la France réforme ce marché selon le modèle allemand, son rythme de croissance économique pourrait doubler en passant de un à deux pour cent.
Erosion de la base industrielle
Par rapport à l'Allemagne dont les produits sont toujours en demande dans le monde entier, la France possède des industries beaucoup moins avancées.
Le pays a également bénéficié dans une mesure beaucoup moins large que l'Allemagne de l'essor économique chinois. Sa part dans l'ensemble des exportations mondiales a également diminué de manière substantielle, concluent les experts.