Dès le début, Washington n'a pas trop apprécié la décision de Shinzo Abe de venir à Sotchi. En février, les Etats-Unis, l'un des principaux alliés du Japon, avait demandé à M. Abe de suspendre sa visite jusqu'à ce que le sommet du G7 se tienne au Japon les 26 et 27 mai. En fait, le geste de Tokyo prouve que malgré toutes les tentatives de Washington, la Russie est loin d'être isolée et que les relations Tokyo-Moscou sont cruciales sur le long terme.
"Nous tenons des consultations périodiques avec le gouvernement japonais sur plusieurs questions régionales et globales. Maintenir l'unité avec nos partenaires, y compris de l'UE et du G7, est vital dans notre approche à l'égard de la Russie", a indiqué la représentante du département d'Etat.
Après la rencontre à Sotchi avec Vladimir Poutine, Shinzo Abe a déclaré que grâce à une nouvelle approche, les dirigeants étaient parvenus à un accord concernant le litige territorial entre la Russie et le Japon autour des îles Kouriles.
D'après les médias, M.Abe a présenté un plan de coopération économique avec la Russie en huit points. Il prévoit notamment la construction d'usines de retraitement du gaz naturel liquéfié, d'aéroports, d'hôpitaux et d'autres infrastructures en Russie, notamment en Extrême-Orient.
Le Kremlin, a déclaré de son côté que la discussion à propos du litige territorial autour des Kouriles s'est déroulée d'une façon très constructive. D'après le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les contacts se poursuivront au niveau des ministères des affaires étrangères respectifs.