"La visite de Shinzo Abe en Russie témoigne des succès du Kremlin, qui s'efforce de tirer la Russie de son isolement international", écrit l'agence Bloomberg.
"Ce déplacement prouve une fois de plus que la politique d'isolement d'Obama a échoué. Cette visite cruciale montre que le Japon a décidé de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier", analyse Alexeï Pouchkov, chef de la commission des Affaires étrangères à la Douma (chambre basse du parlement russe).
Un chercheur de la Temple University de Tokyo, de son côté, estime que la période actuelle est "la moins propice" à l'assouplissement de la rhétorique vis-à-vis de la Russie. D'après lui, Abe prend un très grand risque car "d'autres membres du G7 ont clairement laissé entendre que ce n'était pas du tout une bonne idée".
Début février, le président américain Barack Obama s'était entretenu par téléphone avec le premier ministre japonais. L'agence de presse japonaise Kyodo avait rapporté qu'Obama avait mis en garde Shinzo Abe contre toute visite en Russie en disant que le moment "n'était pas opportun pour de tels contacts". Le premier ministre avait refusé à l'époque de commenter l'information parue dans la presse.
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