Il est prévu que les investisseurs des Apennins construisent leurs propres lignes de productions ou apportent la technologie de production dans les fabriques russes existantes.
L'ancien chef du département de l'élevage du ministère russe de l'Agriculture Vladimir Labinov a expliqué que la présence physique des lignes de la production de fromage sous telle ou telle forme est le seule moyen possible pour les Italiens d'entrer sur le marché russe dans les conditions actuelles.
"Ça peut être un projet conjoint, sous la supervision des spécialistes italiens qui peuvent organiser la production comme il faut, fournir l’équipement nécessaire à crédit et attirer des investissements", a ajouté M. Labinov.
Andrei Danilenko, président de l’organisation Soyuzmoloko, représentant les intérêts de l’industrie laitière russe, estime que c’est une excellente opportunité pour les fromagers italiens.
"Les sanctions, il ne semble pas y avoir de solution, de plus il faut prendre en compte la faiblesse du rouble. Ces deux faits donnent une bonne opportunité de créer une production de fromages de haute qualité, à un prix beaucoup plus compétitif qu’en Europe", a expliqué M. Danilenko.
Dès 2014, les fabriques russes ont entamé la production de fromages des variétés italiennes, dont le plus populaire est la mozzarella. Elle est produite dans les régions de Tioumen et de Sverdlovsk, ainsi que dans l'Extrême-Orient du pays. Les fromagers russes utilisent des équipements européens et invitent des spécialistes italiens. Cependant, la qualité de la mozzarella russe est encore médiocre.
L’un des problèmes est la qualité du lait utilisé pour produire la mozzarella en Russie. Les fromagers sont contraints de prendre du lait bas de gamme car du lait de la catégorie Extra coûte trop cher et par conséquent le prix de ce fromage est trop élevé.
En réponse, la Russie a interdit les importations de produits alimentaires provenant des pays ayant imposé les sanctions.