Le petit pays de Saint-Marin, situé au cœur de l'Italie, qui ne fait pas partie de la liste des États frappés par l'embargo alimentaire russe, pourrait devenir une plate-forme d'exportation pour les produits agricoles européens en Russie.
Un tel accord pourrait être signé au Forum international des États membres de la CEI (Communauté des Etats indépendants, qui réunit la plupart des pays issus de l'URSS), qui aura lieu vendredi. Antonella Mularoni, ministre du Développement régional et de la coopération économique internationale de Saint-Marin, doit assister à cette réunion.
Pour le moment, il est prévu que Saint-Marin exporte toute une variété de produits alimentaires fabriqués dans différents pays européens, lesquels sont actuellement sur la "liste noire" de Moscou. En particulier, il s'agit de fromages à pâte dure, y compris le parmesan, et de produits à base de viande, comme la viande séchée, ainsi que différentes sortes de jambon.
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont dégradées suite au rattachement de la Crimée et de Sébastopol à la Fédération de Russie en 2014. Les pays de l'UE ainsi que les États-Unis ont adopté plusieurs volets de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe en 2014 et en 2015. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège.