Selon le journal, les délégués des autres pays étaient confiants même dimanche matin sur le fait que le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naimi allait soutenir l'accord du premier exportateur de pétrole du monde de geler sa production. Mais lundi, il est devenu évident que la délégation saoudienne n'avait aucune autorité.
"Presque tout le monde avait le sentiment que l'accord passerait pendant une heure", a confié au Financial Times l'un des participants aux pourparlers.
Mohammed ben Salman Al Saoud, 30 ans, a été nommé vice-prince héritier en avril 2015, quand son père est devenu roi. Il est deuxième vice-premier ministre, ministre de la Défense et chef de la Cour royale, de plus il supervise les questions économiques. Il commande aussi la lutte de l'armée saoudienne contre les rebelles au Yémen, rappelle le journal.
Après son arrivée au pouvoir, la politique énergétique du royaume est devenue moins dépendante des prix du pétrole que de la géopolitique, en particulier de la rivalité régionale avec Téhéran. Selon le Financial Times, l'Arabie saoudite utilise le pétrole comme une arme dans sa rivalité avec l'Iran, qui veut rétablir sa production au niveau précédent les sanctions et retourner sur les marchés perdus.
Ainsi, il y a des craintes que le prince Mohammed tente d'élever la part saoudienne du marché pétrolier à un nouveau niveau. L'un des principaux résultats des négociations de Doha est que le régime saoudien est devenu totalement imprévisible", estime le journal.
En outre, le Wall Street Journal souligne que l'Arabie saoudite n'avance aucune explication sur le resserrement soudain de sa position dans les négociations. La réunion de Doha a eu lieu quelques jours avant la visite à Riyad du président américain Barack Obama, qui rencontrera le roi Salman mercredi.