Alors que ces pourparlers entre la Russie, l'Arabie saoudite et quinze autres pays devaient conduire à une déclaration sur le gel de la production, l'adoption de cette dernière a été repoussée à la réunion des pays de l'Opep en juin. Les analystes prédisent une forte baisse des prix pétroliers — après une stabilisation à 40 dollars le baril à l'approche de la réunion de Doha — jusqu'à 30-35 dollars.
La prochaine réunion pourrait avoir lieu en juin pendant le sommet de l'Opep où pourraient être invités les pays extérieurs au cartel. Le ministre al-Sada n'a pas expliqué en détail ce sur quoi les parties avaient passé 14 heures à négocier, précisant seulement que les interlocuteurs avaient évoqué "différents scénarios de gel de la production". Il a également refusé de donner des prévisions sur l'évolution du cours pétrolier après l'échec des négociations.
L'échec des négociations de Doha pourrait tout de même faire perdre au marché sa confiance en la possibilité d'actions convenues entre la Russie et l'Opep. Par ailleurs, les acteurs économiques pourraient arrêter de réagir aux discours politiques par une hausse des tarifs, comme ce fut le cas de février à avril. Enfin, les participants aux négociations pourraient perdre leur confiance mutuelle et renoncer aux tentatives de concilier leurs actions.
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