Des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), se réuniront le 17 avril prochain à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre, rapporte la presse internationale.
"Pas un seul pays producteur de pétrole n'est à même de supporter les prix actuels", a indiqué sur Twitter le ministre équatorien des Hydrocarbures Carlos Pareja Yannuzzelli, ajoutant qu'il était optimiste quant aux résultats de la future rencontre dans la capitale du Qatar.
#CarlosParejaYannuzzelli: "Somos optimistas en lograr un acuerdo que permita llegar a un precio de petróleo que genere utilidad para todos"
— Hidrocarburos Ec (@RecNaturalesEc) 30 марта 2016 г.
Ces discussions à Doha visent à renflouer le cours du brut, qui est passé de 100 dollars le baril en 2014 à environ 40 dollars ces derniers jours.
La perspective d'un accord global entre les principaux producteurs mondiaux sur un gel de la production au niveau de janvier et le net recul de la production des gisements de pétrole de schiste — plus chers à exploiter — aux Etats-Unis ont conforté les intervenants dans l'idée que le marché avait touché son point le plus bas fin janvier et que la débâcle, qui a duré dix-huit mois, était enfin derrière eux.
Néanmoins, les analystes estiment qu'un accord entre les pays de l'OPEP et les pays non-affiliés sur le contrôle de la production lors de leur rencontre à Doha le 17 avril restera de portée limitée si l'Iran ne s'y associe pas. Et ce dernier, qui est membre de l'OPEP et qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée des sanctions internationales, a prévenu qu'il ne participerait pas au gel.
La République islamique a averti qu'elle comptait avant toute chose atteindre une production de 4 millions de barils par jour et n'envisagerait un gel de sa production qu'une fois ce seuil atteint. D'après le cartel, sa production actuelle est de 3,1 millions de barils par jour.
Lors de la précédente rencontre à Doha, la Russie, l'Arabie Saoudite, le Qatar et le Venezuela ont convenu de geler la production de brut en 2016 au niveau de janvier, mais à condition que les autres pays producteurs se joignent à cette initiative. L'Equateur, l'Algérie, le Nigeria, Oman et le Koweït figurent parmi les pays qui s'y sont déclarés prêts.
La Libye a déclaré en amont qu'elle n'entendait pas geler sa production de pétrole et ne participerait pas aux réunions des producteurs mondiaux.
De son côté, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a déclaré qu'"environ 15 pays" prévoyaient de participer à la rencontre de Doha et dit que le nombre de participants pourrait être plus important.