L'engagement russe en Syrie a prouvé qu'une opération militaire même au Proche-Orient peut être fructueuse, note le Wall Street Journal.
Tout d'abord, un dirigeant doit toujours prendre part dans un conflit. En Syrie, le président russe a soutenu le leader légitime du pays Bachar el-Assad. Cette approche, selon le quotidien, est bien meilleure que la méthode de Barack Obama de se ranger en faveur de "l'histoire" et de critiquer tout le monde sur Terre.
Deuxièmement, il faut se fixer des objectifs réalistes. Barack Obama avait initialement averti que l'opération russe en Syrie risquait de reproduire le scénario afghan. Mais le président Poutine se rendait compte que son pays ne pouvait pas se permettre une campagne militaire de longue haleine.
La troisième leçon est de garder à l'esprit la règle de l'ancien ministre américain de l'Agriculture Earl Butz affirmant que "Vous ne jouez pas le jeu, vous ne faites pas les règles".
L'un des objectifs de l'intervention russe en Syrie était de parvenir à une réussite diplomatique. En conséquence, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a joué un rôle mineur dans les pourparlers de paix syriens.
Enfin, un leader doit avoir des options pour de nouvelles actions. La Russie a retiré l'essentiel de ses forces de Syrie. Mais les forces russes y sont toujours déployées pour protéger le centre naval de Tartous et la base aérienne de Hmeimim. Vladimir Poutine a clairement indiqué que la Russie serait en mesure de retourner en Syrie à tout moment.
Alors, qu'est-ce que Washington pourrait faire en Syrie? Selon le Wall Street Journal, la meilleure stratégie inclurait l'abandon de l'idée d'une Syrie en tant qu'Etat unitaire, le soutien à une autonomie kurde et à un Etat alaouite à Lattaquié soutenu par Moscou, et, enfin, de vaincre les groupes djihadistes sunnites.
Une telle approche ne résoudrait pas le problème syrien dans son entièreté. "Le point d'intervention est de ne pas tout résoudre. Et comme Vladimir Poutine l'a à nouveau rappelé au monde, les tentatives de résoudre tous les problèmes ne résolvent rien", conclut le quotidien.