Les résultats de l'opération russe montrent que les activités de Moscou en Syrie ont porté leurs fruits, et Washington, par contre, ne peut actuellement pas dégager ses propres bénéfices politiques dans la région, estime l'observateur Blake Franco dans un article publié dans la revue The National Interest.
Selon l'observateur, les stratèges de Washington devraient faire attention à un fait assez simple: lors de la participation au règlement syrien, Moscou a accordé la priorité à des objectifs clairement identifiés, et non à des idées vagues de changements politiques.
C'est justement à cause d'objectifs mal définis qui manquaient de clarté que Washington a subi ce revers de la part de la Russie. Alors si les Etats-Unis arrivent à comprendre leurs fautes, ils pourront avoir des résultats plus positifs dans les futurs conflits, estime l'observateur.
Pour ne pas être plongé dans un conflit long et difficile en Syrie, Moscou a en premier lieu fixé ses intérêts essentiels dans le pays. Les analystes ont étudié avec attention cet aspect de la stratégie russe en Syrie. Et les objectifs fixés par la Russie ont été atteints, souligne M.Franco. Bien que la réussite des troupes syriennes soit peut-être limitée, les forces gouvernementales ont réussi à passer à l'offensive dans des directions importantes.
Un élément non moins important est le choix exact de ses alliés et de ses ennemis en Syrie. Moscou a fait ce choix dès le début de son opération. Cela a permis de mener l'opération dans des directions précises et de ne pas perdre de temps en participant à des discussions politiques et en changeant de style ses déclarations.
C'est exactement ce changement qui a nui considérablement aux positions américaines en Syrie. Washington qui ne s'est pas fixé d'objectifs clairs lors de sa propre opération, s'est finalement plongé dans une rhétorique d'incertitudes qui ne lui garantissait aucuns résultats réels.
Ainsi, la coalition des Etats-Unis est un exemple d'union affaiblie considérablement par l'absence d'objectifs forts et clairs. Les partenaires ont beaucoup de contradictions entre eux ce qui freine leur opération commune, conclut l'observateur.