Selon le principal réseau de radiodiffusion américain NPR, Vladimir Poutine est en tête des choses qui préoccupent le président du Conseil national du renseignement Gregory Treverton.
"Cela me plaît de distinguer de puzzles. Il y a des choses qui ont une réponse, même si nous ne le savons pas, et des mystères, les choses qui sont incertaines et contingentes. Et alors comment Poutine va se comporter est sans doute un mystère", a affirmé M.Treverton.
M.Treverton n'est pas le seul à penser de la sorte.
L'amiral à la retraite James Stavridis, commandant des forces de l'Otan entre 2009 et 2013, indique que M.Poutine est exceptionnel parce qu'il dévoile si peu de ses intentions.
"Il a, bien sûr, un cabinet de proches conseillers, mais en fin de compte les décisions stratégiques restent dans l'esprit de Vladimir Poutine", a-t-il expliqué.
M.Stavridis, doyen actuel de l'Ecole Fletcher de droit et de diplomatie à l'Université Tufts, souligne un certain nombre de facteurs qui font du président russe un objectif difficile.
L'un est le degré de contrôle qu'il a accumulé pendant ses 17 ans en tant que soit premier ministre, soit président de la Russie.
Vladimir Poutine a rejoint le KGB en 1975, et a été envoyé à Dresde (Allemagne de l'est) afin d'espionner les services de renseignement occidentaux pendant la guerre froide. Là, il a appris presque parfaitement toutes les méthodes de renseignement.
"La Russie a toujours eu une capacité de contre-espionnage très forte, et Poutine est bien instruit dans ce domaine," a déclaré John McLaughlin, ancien directeur de la CIA.
M.McLaughlin affirme que la plupart des conseillers de Vladimir Poutine, avec qui il peut être franc, sont également des anciens agents du KGB.
"Les gens appartenant au cercle fermé sont clairement conscient de la façon dont ils ont besoin de communiquer. Et donc, c'est un environnement difficile pour l'espionnage", a estimé l'ancien directeur de la CIA.
Vladimir Poutine parle ouvertement de son objectif principal de rétablir la Russie en tant que grande puissance mondiale. C'est maintenant à la CIA, et autres agences d'espionnage, de comprendre comment il va le faire, conclut M.McLaughlin.