Cette théorie, selon ses défenseurs, existe parce que la décision de M.Poutine était spontanée et personne ne l'a vu venir. Pourtant, ce n'est pas le cas, note l'analyste politique français Thierry Meyssan.
"La Russie a amorcé ostensiblement le retrait de son contingent. Des plans de vol ont été régulièrement déposés quatre jours à l'avance pour tous les avions cargos chargés de replier les hommes et le matériel", indique-t-il.
"Il est donc ridicule de lier cette décision à de supposés désaccords qui seraient intervenus dans les derniers jours", souligne l'analyste.
De même, l'opération russe en Syrie a toujours été limitée, mais, selon M.Meyssan, maintenir ce grand nombre d'avions à un moment, où toutes les cibles principales ont été détruites et les combats ont largement cessé, est inutile. Dans le même temps, l'infrastructure militaire russe, y compris les systèmes de défense aériens S-400 et Pantsir-S2, reste toujours sur le terrain.
"Désormais, celle-ci (l'Armée arabe syrienne, ndlr) n'est plus simplement en position de défendre la population civile face aux djihadistes, mais de libérer le territoire occupé, ce qu'elle a commencé à faire", fait remarquer M.Meyssan.
L'analyste est convaincu que ce sera Damas qui finira par vaincre Daech sur son territoire, grâce à l'aide globale de Moscou.
"Respectueuse, elle (la Russie, ndlr) laisse aux Syriens la gloire de leur Victoire", conclut l'analyste politique.
Grâce à l'assistance russe, les troupes gouvernementales syriennes ont réussi à reprendre aux terroristes plus de 10.000 kilomètres carrés de territoire, y compris des localités d'importance stratégique, et à réduire l'envergure du trafic de pétrole réalisé par Daech.