"Nous utilisons des outils informatiques pour affaiblir la capacité du groupe Etat islamique à opérer et communiquer sur le champ de bataille virtuel", a dit M.Carter lors d'une conférence de presse au Pentagone.
"Il s'agit de leur faire perdre confiance dans leurs réseaux, de surcharger leurs réseaux pour qu'ils ne puissent pas fonctionner, et faire toutes ces choses qui interrompent leur capacité à commander leurs forces, et à contrôler leur population et leur économie", a expliqué M.Carter.
"Nous essayons à la fois physiquement et virtuellement d'isoler le groupe Etat islamique", a-t-il expliqué.
Mais les deux responsables se sont refusés à détailler davantage les cyber-opérations de l'armée américaine.
"Nous ne voulons pas" que les jihadistes "soient capables de faire la différence" entre les perturbations liées aux cyber-armes américaines et les perturbations qui n'ont rien à voir, a expliqué le général Dunford.
La confidentialité est d'autant plus importante que ces cyber-armes sont "nouvelles", "surprenantes", et "utilisables" face à d'autres adversaires que l'EI, a souligné de son côté M.Carter.
Le secrétaire américain à la Défense n'a pas précisé quels étaient ces adversaires.
Les Etats-Unis sont en train de constituer une force d'environ 6.000 soldats spécialisés dans la guerre informatique, placés pour l'instant sous l'autorité de l'amiral Michael Rogers, le patron de la NSA, la puissante agence de renseignement chargée de l'espionnage électronique.
Ce "cyber-commandement" de l'armée américaine, regroupant 133 unités de combat, doit être capable de mener à la fois des opérations de défense des réseaux et ordinateurs américains, et d'attaque sur des machines adverses.
Le Pentagone est resté jusqu'à maintenant très discret sur les activités de ces cyber-combattants mais l'administration prévoit d'augmenter de 15% l'enveloppe de la guerre informatique dans le budget de la Défense 2017, à 6,7 milliards de dollars, soit un peu plus de 1% du budget total de la Défense américaine.