Le Wall Street Journal (WSJ) rapporte, se référant à des sources dans l'administration américaine, que les responsables du Pentagone et de la CIA ne croient pas que la Russie respectera la trêve en Syrie et tentent de forcer la main à l'administration du président des Etats-Unis et de la contraindre à accroître la pression sur Moscou, notamment à étendre le soutien des rebelles syriens combattant le régime de Bachar el-Assad.
Des sources du quotidien font savoir qu'Ashton Carter et Joseph Dunford se proposent de recommander officiellement à Barack Obama de mettre au point un "plan B" en cas d'échec de la trêve par la faute des Russes. Plusieurs versions sont envisagées par le chef du Pentagone outre le seul soutien accordé aux rebelles syriens.
"Nous avons toujours dit qu'en ce qui concerne la Russie, nous allions juger les actes et non pas les paroles. Cette approche reste en vigueur, d'autant plus après la décision sur la trêve annoncée lundi", a déclaré au journal un représentant de l'administration américaine avant d'ajouter que les actions (américaines) n'étaient pas dirigées contre la Russie.
Lundi dernier la Russie et les Etats-Unis ont convenu d'une trêve en Syrie qui entre en vigueur à partir du 27 février à minuit, heure de Damas.
Aux termes du plan, les opérations militaires, plus particulièrement les frappes aériennes des forces syriennes, de l'aviation russe et de la coalition dirigée par les Etats-Unis, ne seront menées que contre l'Etat islamique, le Front al-Nosra et "d'autres organisations reconnues comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu".