A Delhi, on pose avec une radio des poumons contre la pollution de l’air

© Flickr / Jason Wesley Uptonradio des poumons
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Les inquiétudes sur la qualité de l’air dans la capitale indienne s’expriment de plus en plus à travers l'art et la culture populaire. Une Française, résidant à Gurgaon, a décidé de sensibiliser l'opinion publique.

Mélanie Dornier, une photographe française, a fait le tour de la capitale indienne et a pris des photos des habitants de Delhi qui posaient avec des masques respiratoires et des images radiologiques de leurs poumons.

Some new frame of the campaign #I Breathe

Опубликовано Melanie Dornier 21 февраля 2016 г.

Plusieurs personnes apparaissent sur ces photos, y compris un laitier, des femmes de ménages, des petits garçons qui se rendent à l'école, des femmes enceintes et des personnes âgées. Toutes les photos ont été prises dans des endroits différents: sur l'autoroute, sur des chantiers de construction ou dans des décharges.

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Les participants étaient appelés à porter des masques respiratoires et à exhiber des images radiologiques de leurs poumons.

Mélanie Dornier affirme que cette campagne a pour but d’attirer l'attention sur les effets néfastes de la pollution de l'air. 

"L’idée était de montrer que l’air est le même partout, en bas de chez vous comme devant l’India Gate. En photographiant des lieux inconnus, le processus d’identification est plus facile et l’image gagne en poids visuel, et donc en impact", explique Mélanie Dornier.

Mélanie, qui vient de Besançon, est une photographe professionnelle.

Ses œuvres ont été publiées dans le magazine britannique Sunday Times et dans plusieurs magazines français.

"J'ai pris la première photo de ce genre en septembre dernier, quand mon voisin Namita Gupta, fondateur de la société Airveda, m'a demandé de prendre des photos à des fins éducatives pour attirer l'attention sur la pollution de l'air à Delhi", a-t-elle précisé.

Mélanie, âgée de 30 ans, a pris quelques photos de patients asthmatiques et d’étudiants dans les hôpitaux et les écoles de Gurgaon.

"C’est alors que l'idée m'est venue de transformer tout cela en une grande campagne de sensibilisation. J’ai donc demandé à plusieurs personnes de poser avec un masque anti-pollution et des images radiologiques de leurs poumons", a dit Mélanie Dornier.

Aujourd'hui elle veut lancer une campagne internationale. 

​"Je veux la lancer en Chine, aux États-Unis et même dans ma ville natale en France", a-t-elle souligné.

"Bien que les données scientifiques sur la qualité de l'air à Delhi jouent le rôle principal, nous avons aussi besoin de campagnes sociales telles que celles-ci", a déclaré Namita Gupta, fondateur de la société Airveda qui fabrique des instruments d’analyse de la qualité de l'air.

Selon Mélanie Dornier elle aurait très bien pu quitter la région de Delhi-Gurgaon.

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"Nous sommes arrivés ici avec mon mari en août 2013. Nous avons habité à la campagne en France et nous savons ce que c'est que l'air pur. Nous aurions pu quitter cette région, mais j'aime photographier l'Asie. En même temps, mes deux filles, âgés de 2 et 3 ans, grandissent ici. Je dois faire quelque chose pour leur assurer un avenir radieux et un environnement propre", a-t-elle dit.

Cependant, Mélanie Dornier n'est pas la seule à évoquer le sujet de la pollution de l'air dans la capitale indienne. Un grand nombre d'artistes s'y intéressent également.

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Lucas Muñoz, un artiste espagnol qui habite à Delhi, a présenté son projet baptisé "Delhi Lung" (Le poumon de Delhi).

Son œuvre, qui contient un tissu de mousseline blanche ressemblant à des poumons humains, a été installée dans la galerie d'art "Publica" à Bikaner pour 30 jours.

A quoi pourra bien ressembler le "poumon de Delhi" après une exposition d’un mois dans la capitale indienne? L’avenir nous le dira.

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