La majorité des fresques, découvertes dans les années 80, sont maintenant presque impossibles à distinguer, le problème étant apparemment dû aux changements climatiques.
"Dans deux décennies, on ne verra probablement plus aucune de ces créations", prédit le scientifique.
Pourquoi? La réponse est simple. Le facteur humain est toujours à blâmer.
"La tendance fréquente est de négliger les travaux de restauration de ce patrimoine culturel, c'est pourquoi l'unique moyen de le préserver est de le prendre en photo et de placer ces photographies dans les archives".
Persuadé qu'il faut agir et ne pas rester les bras croisés face à ce problème, M. Carmenate a récemment découvert de nouvelles fresques préhistoriques dans les montagnes de l'ouest de Cuba. Selon lui, la province cubaine de Pinar del Rio héberge 41 surfaces rupestres sur lesquelles se trouvent des peintures âgées de 1.500 à 7.000 ans.
Cependant, des études récentes indiquent que les murs où ces peintures étaient jadis facilement distinguables sont maintenant presque nus. Une catastrophe qui ne se limite d'ailleurs pas à Cuba.
A l'heure actuelle, l'unique remède est de retrouver de nouveaux endroits avec des peintures préhistoriques pour au moins les photographier jusqu'à ce qu'elles ne disparaissent pas complètement. Toutefois le spéléologue espère toujours qu'une technologie innovante soit élaborée et permette de restaurer ces œuvres.
"La quantité des dessins non découverts est peut être deux fois plus importante que le nombre de ceux déjà découverts, mais si l'on tarde, on peut les perdre à jamais", résume le scientifique.